Nobuko MURAKAMI
about
Née au Japon, elle a étudié la technique de l’art ciselure à l’école des arts appliqués d’Osaka, et a travaillé à la maison de bijouterie en tant que designer de bijoux. En 1997, elle arrive en France, l’étude à la Sorbonne. En 1999, elle commence à créer avec le papier plié. C’était la matière et la technique qu’elle a connue dans son pays natal, mais elle l’utilise et interprète avec nouvelle approche. La sculpture de volume, l’installation in situ dans les lieux spécifiques.
Son thème de la recherche artistique est « la visibilité/l’invisibilité ». L’antithèse qui se décante depuis son enfance.
Elle a grandi dans une grande maison traditionnelle de Kyoto. Si grande et ancienne, cette maison chargeait de recoins sombres. Elle y a grandi avec amour et frayeur. L’existence des ombres était nécessaire à soutenir la lumière de la maison. L’obscurité organique, absorbait les bruits de la famille, rires, chuchotements, soupirs… abrités silencieusement dans ce velours noir.
Presque un énorme animal, la maison respirait avec la famille. Lors de la fête, le rituel de village, la maison s’habillait avec l’ornement de papier blanc, qui attire l’esprit sacré.
Ça devient une expérience formative pour l’artiste. L’ornement de papier blanc, partout à l’intérieur de la maison de bois noirci, une telle visibilité claire dans le paysage quotidien, l’artiste reste être fascinée par ce tableau de vie.
Une invisibilité, toutefois très palpable dans cette maison, était une présence de serpent.
La famille l’appelait le gardien de foyer, car au Japon, le serpent est un symbole de la richesse, la fertilité et la renaissance. On savait qu’il était là, puisqu’on trouve parfois les peaux de serpent au coin sombre de la maison, sur l’escalier de service, au fond de couloir, au grenier… etc. Mais la famille ne cherchait pas la créature. Ni identifier ni chasser. Juste, il fallait bien préserver les peaux trouvées, c’était le porte-bonheur de la maison. C’était une sorte de la sagesse ancestrale pour vivre avec la présence inconnue ? Ou une simple superstition ?
Mais la cohabitation était possible avec la visibilité et l’invisibilité.
Cette expérience formative de l’enfance, continue à nourrir la rêverie et l’imagination de l’artiste, elle essaie de faire revivre dans son travail.
Depuis 2005, son travail de papier est exposé en France, aux Pays de l’Europe et au Japon.
Les nouveaux projets avec l’écriture Braille en cours. L’artiste considère que l’écriture Braille a un caractère remarquable dans notre vie quotidienne. L’écriture qui est universelle, existe dans les documents archivés, dans les rues, les lieux publics…etc., mais invisible pour les voyants. Seuls les non-voyants peuvent les trouver et capable de lire. Une écriture qui est visible/invisible, une présence étrange qui lie entre deux mondes.
Nobuko Murakami cherche la clé, la clé qui peut nous donner la possibilité de voyager aux deux mondes. Un monde visible et celui d’invisible. Mais poétique, elle les cherche.
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