Cléo-Nikita Thomasson - Photography
Le Complexe du Homard
SOLAIRE SOLITUDE
Les doutes ont disparu, place à l’affirmation, la temporalité, l’avenir, des dos droits, des yeux concentrés sur les projets, des combats aussi, des maisons à eux.
Ce sont eux qui m’accueillent chez eux aujourd’hui, je me fais petite, j’enlève mes chaussures et je rentre dans leur vie de tous les jours comme ils sont entrés dans ma chambre il y a huit ans, mon intimité.
Je vois en eux l’importance de l’amour dans leur transformation. Construire à deux c’est construire son soi d’après.Dialoguer simplement avec l’amour a permis de grandir et de se stabiliser.
C’est précieux ce suivi et cette confiance mutuelle. Ça s’est toujours bien passé et chacun se connaît sans se connaître. J’ai envie d’une exposition à Bruxelles et pour qu’ils se rencontrent tous, Nine aimerait qu’on parte tous ensemble en voyage et ça me fait rire.
Magda, elle, me demande si j’apparais dans le projet en autoportrait, comme avant, puis on se remémore ensemble mon avortement car j’étais enceinte le jour ou je l’ai prise en photo chez moi, elle me dit « toi aussi tu évolues, d’un avortement à une envie d’enfant » j’ai trouvé ça touchant.
En rentrant de Bruxelles je pense à ce lien de « confiance » , ni familial, ni amical, ni amoureux mais ce lien qu’on a inventé tous ensemble durant ces huit années. Qui nous permet de nous retrouver de temps à autre pour faire un point. Ils me laissent à chaque fois leur porte ouverte et je leur en suis reconnaissante.
Aujourd’hui je peux dire que je viens de la photographie par le documentaire, par le verbe « documenter », prendre le temps de, travailler la longévité.
La photographie, quant à elle, est le médium qui m’a amenée à la rencontre du temps des autres.
2022-2023
LE COMPLEXE DU HOMARD
C’est en suivant des effleurements de regards, trouvés aléatoirement via les réseaux sociaux ou la rue, que je me propose de jouer aux anthropologues.
Le complexe du Homard parle de la relation entre ces adolescents et moi. Je photographie l’atmosphère entre nous. Ce qui arrive entre nous et ce qui n’arrive pas. La manière dont je les regarde et la manière dont parfois je me vois en eux. Mon travail repose sur la confiance. Le carnet joue simultanément sur plusieurs niveaux. Il est a la fois intime et universel.Ma confusion assumée induit un visuel expressif. C’est créer une relation d’intimité avec le spectateur.
2015-2016
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